samedi 19 septembre 2020

BETTY DE TIFFANY MCDANIEL

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MA PLUS BELLE LECTURE DE L’ANNÉE

J’avais beaucoup d’attentes pour BETTY de Tiffany Mcdaniel car les premiers avis étaient monstrueux. Pourtant, je ne pensais pas du tout que ce roman allait prendre autant de place dans mon cœur


BETTY - TIFFANY MCDANIEL
Gallmeister / 720 pages / Sortie le 20 aout 2020

“Ce livre est à la fois une danse, un chant et un éclat de lune, mais par-dessus tout, l’histoire qu’il raconte est, et restera à jamais, celle de la Petite Indienne.” La Petite Indienne, c’est Betty. Née en 1954 dans une baignoire, Betty Carpenter est la sixième de huit enfants. Sa famille vit en marge de la bonne société car, si sa mère est blanche, son père est cherokee. Lorsque les Carpenter s’installent dans la petite ville de Breathed, après des années d’errance, le paysage luxuriant de l’Ohio semble leur apporter la paix. Avec ses frères et soeurs, Betty grandit bercée par la magie immémoriale des histoires de son père. Mais les plus noirs secrets de la famille se dévoilent peu à peu. Pour affronter le monde des adultes, Betty puise son courage dans l’écriture : elle confie alors sa douleur à des pages qu’elle enfouit sous terre au fil des années. Pour qu’un jour, toutes ces histoires n’en forment plus qu’une, qu’elle pourra enfin révéler au grand jour.


Toutes mes attentes ont été démultipliées. Dès les premières pages, je me suis sentie extrêmement bien dans ce livre et cela a duré toute ma lecture. Je l’ai savourée car je ne voulais pas quitter Betty et sa famille. C’est paradoxal, parce qu’il ne se passe pas des choses toutes douces dans cette histoire.

A chaque chapitre, l’autrice me brisait peu à peu le cœur. Plusieurs scènes me marqueront à vie. Certaines cruelles, brutales, d’une tristesse infinie. D’autres, d’une beauté incroyable. La vie de la Petite Indienne n’est pas rose, n’est pas parfaite comme la vie d’une enfant devrait l’être. En peu de temps, elle aura vécue plus de drames que la majorité des individus. Pourtant quand je m’imagine Betty, je ne peux m’empêcher de la voir le sourire aux lèvres emplie d’une joie de vivre des plus simples.

Betty est la seule de la famille à avoir hérité de la peau sombre de son père. Évidemment, le racisme mais aussi la culture Cherokee sont des thématiques importantes, mais cela n’est pas le sujet principal du livre à mon sens. On nous raconte simplement la vie d’une famille, de son métissage, de ses épreuves et de ses secrets les plus sombres.

Betty est Cherokee, elle est différente de ses camarades de classe, mais surtout c’est une fille. C’est certainement là son plus grand malheur finalement, car être une femme dans les années 60 n’est pas bien différent que d’en être une en 2020. C’est là que sont les plus beaux messages du roman pour moi. La condition féminine tient une place vraiment importante. Il y a des scènes d’une véracité incroyable, des citations que je n’oublierai jamais.

BETTY restera gravé en moi pour longtemps, oserai-je dire “toujours” ? Un roman qui mêle cruauté et beauté avec brio en nous offrant une héroïne inoubliable. Bravo. Et merci ❤

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